Réunion plénière du 14 Décembre 2021 - Via la plateforme Bluejeans
Le Comité de la Conférence des OING du Conseil de l'Europe "Crise environnementale et sanitaire" s'est réuni sous la présidence d'Anne-Marie CHAVANON, Présidente du Comité.
Le Comité de la Conférence des OING du Conseil de l'Europe "Crise environnementale et sanitaire" s'est réuni sous la présidence d'Anne-Marie CHAVANON, Présidente du Comité.
Parlements et citoyens : agir ensemble face à la crise
La commission délibérative sur le rôle des citoyens bruxellois en temps de crise
MAGALI PLOVIE, PRESIDENTE du parlement francophone de Bruxelles : l'exemple des commissions deliberatives

Madame PLOVIE a expliqué comment le parlement mobilise les citoyens en temps de crise à travers des commission délibératives qui rassemblent députés et citoyens au sein d'une commission délibérative.
Les problèmes à traiter peuvent être soulevés aussi bien par des parlementaires, que par des citoyens. S'il est validé par les parlementaires, il donne lieu à la constitution d'une commission délibérante.
Les problèmes à traiter peuvent être soulevés aussi bien par des parlementaires, que par des citoyens. S'il est validé par les parlementaires, il donne lieu à la constitution d'une commission délibérante.
Le comité se créée en deux étapes différentes. dix mille résidents sont tirés au sort (ils n'ont pas besoin d'être belges). un choix aléatoire est effectués parmi ceux qui ont donné leur accord selon des critères géographiques, socio-économiques et de genre. Trois commissions étaient actives en décembre 2021. Il y en a cinq en aout 2022 |
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La commission délibérative sur le rôle des citoyens bruxellois en temps de crise, présidée par la Présidente elle-même, s'est constituée en 5 étapes :
- 30 septembre : soirée d'information
- 3 octobre : création d'expertise
- 9 et 10 octobre : phase délibérative
- 17 octobre : recommandations (propositions et vote)
- 24 octobre : lecture et adoption du texte
- Juillet 2022 : suivi des recommandations à travers un événement
Vingt Deux recommendations adoptées
Rec 1 : création d'une structure pérenne au niveau régional
La commission délibérative recommande la mise en place d'une structure permanente des citoyens, au niveau de la Région de Bruxelles-Capitale. Cette structure permanente de citoyens devrait être renouvelée une fois tous les deux ans et sera chargée d'émettre des avis sur la prévention, la gestion et l'évaluation d'une crise. Selon la nature de la crise, la structure permanente fait appel à leurs contributions d'experts dans les domaines économiques, sociaux et environnementaux et en particulier, leur avis est sollicité en matière de santé et de sécurité publiques pour conseiller le gouvernement.
Rec 2 : information sur les possibilité d'interpellation des élus locaux et de droit de pétition auprès du Parlement
Plus d'information et de communication, pour favoriser l'usage du droit d'interpellation des citoyens dans chaque commune et du droit de pétition au Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale.
Rec. 3 : un représentant par arrondissement communal
Institution d'un représentant permanent par arrondissement, dans chaque commune. La mission de ce représentant est de faire connaissance avec les habitants du quartier, avec une attention particulière aux plus vulnérables.
Rec. 4 : des consultations populaires
Un système de « consultation populaire » dans lequel les Pouvoirs Publics peuvent interroger les citoyens concernés sur divers sujets communaux, régionaux ou fédéraux.
Rec. 5 : l'accès à une formation pour faire face aux crises
Élargir l'accès aux formations à la sécurité et à la gestion de crise,
Rec. 6 : formation scolaire aux premiers secours
Une formation gratuite aux premiers secours, dans les écoles primaires et secondaires, en collaboration avec les associations de formation compétentes existantes.
Rec. 7 : association des écoles et des riverains aux plans de prévention
Ecoles et riverains intégrés aux exercices de plan de crise local, en partenariat avec le responsable de la cellule de crise communale et les services de secours.
Rec. 8 : un service citoyen accessible à tous
Renforcer les moyens pour assurer un service citoyen accessible à tous les jeunes bruxellois.
Rec. 9 : création d'outils d'autonomisation pour tous
Mise en place d'outils d'empowerment, en situation de crise, pour les citoyens de tous âges au niveau local
Rec. 10 : création d'une liste de volontaires mobilisables
Création d'une liste de réserve de citoyens volontaires mobilisables en temps de crise. Les associations, groupements, entreprises, etc., peuvent également se porter volontaires sur cette liste. Sur la liste de réserve, les différentes expertises peuvent être trouvées.
Rec. 11 : création de sapeurs pompiers volontaires à Bruxelles
Etude de l'opportunité et de la faisabilité de la constitution d'une réserve de sapeurs-pompiers volontaires, qui n'existe pas actuellement à Bruxelles.
Rec. 12 : structure d'accueil de volontaires en temps de crise
Des moyens pour assurer l'accueil et la gestion des nouveaux volontaires en temps de crise.
Rec. 13 : accessibilité de l'information physique et digitale
Des services d'accompagnement plus lisibles et accessibles, création d'un point de contact unique digital et forcément physique.
Rec. 14 : organigramme des administrations
Création d'une cellule dans l'organigramme des Administrations Publiques.
Rec. 15 : groupes d'échange sur les mesures mises en place
Mise en place de groupes de discussion participatifs ; physique ou numérique, permettant aux citoyens de communiquer leur ressenti sur les mesures appliquées par le gouvernement en période de crise.
Rec. 16 : actions de niveau local
Des actions ciblées au niveau local pour sensibiliser, informer, former, accompagner et orienter les citoyens, tant en matière de prévention que de gestion de crise.
Rec. 17 : mise en place d'actions de proximité
Structurer un système de proximité comme le porte-à-porte, ainsi que former et outiller les intervenants de proximité pour mieux orienter les citoyens vers les services spécialisés, afin de rejoindre tout le monde en temps de crise.
Rec. 18 : designation d'un porte parole unique pour unicité de l'information
Les pouvoirs publics doivent mandater un porte-parole unique et indépendant pour diffuser la même information sur les décisions prises sur tous les modes de communication (télévision, presse écrite, internet, etc.)
Rec. 19 : mise à disposition de salle de réunion ouverte aux citoyens
Forums de discussion (mise à disposition d'une salle à l'échelle communale ou régionale) pour les citoyens afin de les aider à traverser une crise sur le plan psychologique, administratif ou économique, etc.
Rec. 20 : definition des moyens de communication à utiliser
Moyens de communication à utiliser en temps de crise : site internet, application mobile gratuite sans inscription, réseaux sociaux, numéro vert, plateforme numérique interactive, brochures, flyers, médias, information via associations, ambassadeurs de quartier, services municipaux, écoles, hôpitaux, etc. .
Rec. 21 : portail unique
Que les différents outils de gestion de crise et d'urgence soient réunis dans un portail unique et qu'une large campagne de communication soit menée, par tous les canaux possibles, pour faire connaître ce portail unique.
Rec. 22 : plan de comunication adapté à tous les publics
Un plan de communication de crise uniforme, multimodal et inclusif soit élaboré, impliquant les citoyens et tenant compte des spécificités des publics cibles.
La commission délibérative recommande la mise en place d'une structure permanente des citoyens, au niveau de la Région de Bruxelles-Capitale. Cette structure permanente de citoyens devrait être renouvelée une fois tous les deux ans et sera chargée d'émettre des avis sur la prévention, la gestion et l'évaluation d'une crise. Selon la nature de la crise, la structure permanente fait appel à leurs contributions d'experts dans les domaines économiques, sociaux et environnementaux et en particulier, leur avis est sollicité en matière de santé et de sécurité publiques pour conseiller le gouvernement.
Rec 2 : information sur les possibilité d'interpellation des élus locaux et de droit de pétition auprès du Parlement
Plus d'information et de communication, pour favoriser l'usage du droit d'interpellation des citoyens dans chaque commune et du droit de pétition au Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale.
Rec. 3 : un représentant par arrondissement communal
Institution d'un représentant permanent par arrondissement, dans chaque commune. La mission de ce représentant est de faire connaissance avec les habitants du quartier, avec une attention particulière aux plus vulnérables.
Rec. 4 : des consultations populaires
Un système de « consultation populaire » dans lequel les Pouvoirs Publics peuvent interroger les citoyens concernés sur divers sujets communaux, régionaux ou fédéraux.
Rec. 5 : l'accès à une formation pour faire face aux crises
Élargir l'accès aux formations à la sécurité et à la gestion de crise,
Rec. 6 : formation scolaire aux premiers secours
Une formation gratuite aux premiers secours, dans les écoles primaires et secondaires, en collaboration avec les associations de formation compétentes existantes.
Rec. 7 : association des écoles et des riverains aux plans de prévention
Ecoles et riverains intégrés aux exercices de plan de crise local, en partenariat avec le responsable de la cellule de crise communale et les services de secours.
Rec. 8 : un service citoyen accessible à tous
Renforcer les moyens pour assurer un service citoyen accessible à tous les jeunes bruxellois.
Rec. 9 : création d'outils d'autonomisation pour tous
Mise en place d'outils d'empowerment, en situation de crise, pour les citoyens de tous âges au niveau local
Rec. 10 : création d'une liste de volontaires mobilisables
Création d'une liste de réserve de citoyens volontaires mobilisables en temps de crise. Les associations, groupements, entreprises, etc., peuvent également se porter volontaires sur cette liste. Sur la liste de réserve, les différentes expertises peuvent être trouvées.
Rec. 11 : création de sapeurs pompiers volontaires à Bruxelles
Etude de l'opportunité et de la faisabilité de la constitution d'une réserve de sapeurs-pompiers volontaires, qui n'existe pas actuellement à Bruxelles.
Rec. 12 : structure d'accueil de volontaires en temps de crise
Des moyens pour assurer l'accueil et la gestion des nouveaux volontaires en temps de crise.
Rec. 13 : accessibilité de l'information physique et digitale
Des services d'accompagnement plus lisibles et accessibles, création d'un point de contact unique digital et forcément physique.
Rec. 14 : organigramme des administrations
Création d'une cellule dans l'organigramme des Administrations Publiques.
Rec. 15 : groupes d'échange sur les mesures mises en place
Mise en place de groupes de discussion participatifs ; physique ou numérique, permettant aux citoyens de communiquer leur ressenti sur les mesures appliquées par le gouvernement en période de crise.
Rec. 16 : actions de niveau local
Des actions ciblées au niveau local pour sensibiliser, informer, former, accompagner et orienter les citoyens, tant en matière de prévention que de gestion de crise.
Rec. 17 : mise en place d'actions de proximité
Structurer un système de proximité comme le porte-à-porte, ainsi que former et outiller les intervenants de proximité pour mieux orienter les citoyens vers les services spécialisés, afin de rejoindre tout le monde en temps de crise.
Rec. 18 : designation d'un porte parole unique pour unicité de l'information
Les pouvoirs publics doivent mandater un porte-parole unique et indépendant pour diffuser la même information sur les décisions prises sur tous les modes de communication (télévision, presse écrite, internet, etc.)
Rec. 19 : mise à disposition de salle de réunion ouverte aux citoyens
Forums de discussion (mise à disposition d'une salle à l'échelle communale ou régionale) pour les citoyens afin de les aider à traverser une crise sur le plan psychologique, administratif ou économique, etc.
Rec. 20 : definition des moyens de communication à utiliser
Moyens de communication à utiliser en temps de crise : site internet, application mobile gratuite sans inscription, réseaux sociaux, numéro vert, plateforme numérique interactive, brochures, flyers, médias, information via associations, ambassadeurs de quartier, services municipaux, écoles, hôpitaux, etc. .
Rec. 21 : portail unique
Que les différents outils de gestion de crise et d'urgence soient réunis dans un portail unique et qu'une large campagne de communication soit menée, par tous les canaux possibles, pour faire connaître ce portail unique.
Rec. 22 : plan de comunication adapté à tous les publics
Un plan de communication de crise uniforme, multimodal et inclusif soit élaboré, impliquant les citoyens et tenant compte des spécificités des publics cibles.
Lien vers le site de la commission : https://democratie.brussels/assemblies/gestion-crise
Lien vers le site du Parlement : https://democratie.brussels/assemblie
Lien vers le site du Parlement : https://democratie.brussels/assemblie
participation des citoyens à la co-conception de projets et d'interventions sur des questions sociales.
FEDERICA IRENE MOLINARO

Au nom de la Région Vénétie, Federica Irene MOLINARO a présenté des contributions et réflexions des autorités publiques à travers un focus sur l'engagement du secteur tertiaire dans la coconception de projets.
Illustrant les voies italiennes de coproduction et de co-planification entre les services publics et les organisations du secteur tertiaire, Madame MOLINARO a présenté un projet axé sur le soutien aux victimes de la traite humaine coordonné par la Région Vénétie (N.A.V.I.G.A.Re).
La loi nationale italienne de 2017 sur le secteur tertiaire (loi n. 117/2017) a mis en place des instruments de participation innovants pour les organisations à but non lucratif : institution de processus de coproduction et de coplanification ( art. 55 et 56)sur lesquels s'est appuyé le projet. Ces instruments législatifs associent les services publics et le secteur tertiaire, leur permettant de travailler ensemble pour définir des plans d'action ou des projets uniques ciblant les besoins des personnes. Cette approche coopérative peut améliorer l'efficacité des services locaux en veillant à ce qu'ils répondent aux besoins des populations locales, en particulier celles qui ont le plus besoin des services.
Mme MOLINARO a souligné que la participation communautaire (organisations à but non lucratif) est au cœur des processus de coproduction et de co-planification de plans et de projets conçus et réalisés avec des institutions publiques.
SUBSIDIARITE et PARTICIPATION : un idéal de collaboration public/privé
Le cadre législatif italien sur la participation des communautés répond à l'idéal de coopération entre institutions privées et publiques afin de conduire à une meilleure identification des besoins locaux et à des services publics plus efficaces. Il représente une expression de la démocratie, de la subsidiarité et de la participation.
L'AIDE AUX VICTIMES DE TRAITE OU D'EXPLOITATION HUMAINE : N.A.V.I.G.A.Re
Une mise en œuvre concrète de ces outils de participation est prévue par la loi italienne relative au secteur tertiaire, prise en considération pour la conception du projet « N.A.V.I.G.A.Re - Veneto Anti-trafficking Network Governance and Regional Actions. Ce projet coordonné par la Région Vénétie est financé par la Présidence italienne du Conseil des ministres, Département pour l'égalité des chances. Il vise à consolider un système intégré de protection et d'assistance aux victimes de traite et/ou d'exploitation grave. L'objectif est de garantir l'accès aux droits sociaux, quels que soient le statut juridique, l'âge, la nationalité, le sexe et le type d'exploitation (sexuelle, par le travail, la mendicité forcée, les activités criminelles forcées, les mariages forcés).
Les objectifs du projet répondent aux ceux du Plan d'action national contre la traite des êtres humains, lié à la loi nationale n. 286/1998, ils représentent donc un service public - privé important pour les personnes vulnérables.
La Région Vénétie a souhaité valoriser les associations locales expérimentées dans l'accompagnement des victimes de la traite. Le phénomène s'étant amplifié du fait de la pandémie de Covid-19. La Région Vénétie a mis en place une procédure publique de co-conception du projet N.A.V.I.G.A.Re. mobilisant plus de 10 associations locales à but non lucratif pour avoir une identification précise et ascendante des besoins
POINTS CLES : le partenariat public-privé et l'approche multi-agences qui ont garanti
Illustrant les voies italiennes de coproduction et de co-planification entre les services publics et les organisations du secteur tertiaire, Madame MOLINARO a présenté un projet axé sur le soutien aux victimes de la traite humaine coordonné par la Région Vénétie (N.A.V.I.G.A.Re).
La loi nationale italienne de 2017 sur le secteur tertiaire (loi n. 117/2017) a mis en place des instruments de participation innovants pour les organisations à but non lucratif : institution de processus de coproduction et de coplanification ( art. 55 et 56)sur lesquels s'est appuyé le projet. Ces instruments législatifs associent les services publics et le secteur tertiaire, leur permettant de travailler ensemble pour définir des plans d'action ou des projets uniques ciblant les besoins des personnes. Cette approche coopérative peut améliorer l'efficacité des services locaux en veillant à ce qu'ils répondent aux besoins des populations locales, en particulier celles qui ont le plus besoin des services.
Mme MOLINARO a souligné que la participation communautaire (organisations à but non lucratif) est au cœur des processus de coproduction et de co-planification de plans et de projets conçus et réalisés avec des institutions publiques.
SUBSIDIARITE et PARTICIPATION : un idéal de collaboration public/privé
Le cadre législatif italien sur la participation des communautés répond à l'idéal de coopération entre institutions privées et publiques afin de conduire à une meilleure identification des besoins locaux et à des services publics plus efficaces. Il représente une expression de la démocratie, de la subsidiarité et de la participation.
L'AIDE AUX VICTIMES DE TRAITE OU D'EXPLOITATION HUMAINE : N.A.V.I.G.A.Re
Une mise en œuvre concrète de ces outils de participation est prévue par la loi italienne relative au secteur tertiaire, prise en considération pour la conception du projet « N.A.V.I.G.A.Re - Veneto Anti-trafficking Network Governance and Regional Actions. Ce projet coordonné par la Région Vénétie est financé par la Présidence italienne du Conseil des ministres, Département pour l'égalité des chances. Il vise à consolider un système intégré de protection et d'assistance aux victimes de traite et/ou d'exploitation grave. L'objectif est de garantir l'accès aux droits sociaux, quels que soient le statut juridique, l'âge, la nationalité, le sexe et le type d'exploitation (sexuelle, par le travail, la mendicité forcée, les activités criminelles forcées, les mariages forcés).
Les objectifs du projet répondent aux ceux du Plan d'action national contre la traite des êtres humains, lié à la loi nationale n. 286/1998, ils représentent donc un service public - privé important pour les personnes vulnérables.
La Région Vénétie a souhaité valoriser les associations locales expérimentées dans l'accompagnement des victimes de la traite. Le phénomène s'étant amplifié du fait de la pandémie de Covid-19. La Région Vénétie a mis en place une procédure publique de co-conception du projet N.A.V.I.G.A.Re. mobilisant plus de 10 associations locales à but non lucratif pour avoir une identification précise et ascendante des besoins
POINTS CLES : le partenariat public-privé et l'approche multi-agences qui ont garanti
- une meilleure identification des besoins
- une meilleure protection et promotion des droits sociaux des personnes vulnérables dans les communautés locales.
- un climat de confiance, une coopération durable entre les institutions publiques et privées, le partage des responsabilités, des devoirs et des résultats.
DONNER LA PAROLE AUX JEUNES : DÉFIS ET PROBLÈMES SOCIAUX ET SANITAIRES COMMUNS EN TEMPS DE CRISE.

Elena CURTOPASSI, rapporteure du Comité, membre du Comité directeur du réseau ELISAN, chargée des politiques sociales et des affaires européennes pour le bureau de la Région Vénétie à Bruxelles a présenté une recherche menée par des étudiants de l'Université des Sciences appliquées de Rotterdam.
Madame Curtopassi a présenté la situation fragile des jeunes et des personnes vulnérables pendant la crise de la pandémie de COVID. Ce sujet a fait l'objet d'un projet développé en collaboration avec l'Université des Sciences Appliquées de Rotterdam : « Minors Beyond Border ». Ce projet était axé sur la réduction des inégalités en matière de santé dans des villes inclusives ainsi que sur l'impact de la Déclaration de Venise (lancée par la Fédération internationale de l'IFFD pour le développement de la famille, en collaboration avec le réseau ELISAN et la région de Vénétie pour mettre en œuvre l'ODD 11 avec les familles en tant que agents de développement).
Les étudiants ont commencé leur travail par la préparation d'un plan d'action à Bruxelles au cours de la deuxième semaine de septembre 2021. Ils ont visité certains bureaux régionaux basés à Bruxelles : Région Vénétie (Italie), Carinthie (Autriche), Frioul-Vénétie-Giulie (Italie), Attique (Grèce) et Kujawsko-Pomorskie (Pologne). Ensuite, ils se sont rendus à Marseille et en Vénétie pour analyser des stratégies visant à réduire les inégalités de santé, à accroître le soutien et l'implication des jeunes soutenus par un travail sur la recherche de possibilités et de partenaires de coopération.
Madame Curtopassi a présenté la situation fragile des jeunes et des personnes vulnérables pendant la crise de la pandémie de COVID. Ce sujet a fait l'objet d'un projet développé en collaboration avec l'Université des Sciences Appliquées de Rotterdam : « Minors Beyond Border ». Ce projet était axé sur la réduction des inégalités en matière de santé dans des villes inclusives ainsi que sur l'impact de la Déclaration de Venise (lancée par la Fédération internationale de l'IFFD pour le développement de la famille, en collaboration avec le réseau ELISAN et la région de Vénétie pour mettre en œuvre l'ODD 11 avec les familles en tant que agents de développement).
Les étudiants ont commencé leur travail par la préparation d'un plan d'action à Bruxelles au cours de la deuxième semaine de septembre 2021. Ils ont visité certains bureaux régionaux basés à Bruxelles : Région Vénétie (Italie), Carinthie (Autriche), Frioul-Vénétie-Giulie (Italie), Attique (Grèce) et Kujawsko-Pomorskie (Pologne). Ensuite, ils se sont rendus à Marseille et en Vénétie pour analyser des stratégies visant à réduire les inégalités de santé, à accroître le soutien et l'implication des jeunes soutenus par un travail sur la recherche de possibilités et de partenaires de coopération.
minors beyond border
Rens MARTIJN, Professeur de l'Université des Sciences appliquées de Rotterdam (Pays-Bas)(PAYS-BAS) et Ignacio SOCIAS, directeur des relations internationales de la Fédération internationale pour le Développement de la Famille (Espagne) et directeur de l'IFFD ont présenté le cadre du projet Minors Beyond Border mené par les étudiants de l'Université des Sciences Appliquées de Rotterdam. Le projet représente une opportunité de se concentrer sur la mise en œuvre de la Déclaration de Venise. Les étudiants ont eu l'opportunité d'apprendre les meilleures pratiques de prévention des problèmes mentaux, de réponse aux besoins et aux défis des personnes âgées et d'aide aux familles qui se sont trouvées en situation de vulnérabilité pendant la pandémie. |
Les (FUTURS) PROFESSIONNELS DE LA SANTÉ COnnectés
PAULINE ERKELENS, UNIVERSITÉ DES SCIENCES APPLIQUÉES (PAYS-BAS)
Le projet s'est déroulé en Italie (région de Vénétie) où les étudiants ont examiné les défis auxquels le système de santé était et est toujours confronté : une charge de travail plus élevée et une pénurie de professionnels de la santé dans pratiquement tous les secteurs, de sorte que les bénéficiaires de soins n'ont pas facilement accès aux soins dont ils ont besoin. Ce projet s'est penché sur l'accessibilité des soins pour les personnes vulnérables et sur les pénuries dans le secteur des soins.
Cela a été fait en ayant des conversations et des séances de remue-méninges avec des travailleurs de la santé de différents établissements de santé, des infirmières, des psychologues, des éducateurs et des directeurs d'établissements de santé. Ce qui nous a donné un aperçu impressionnant et intéressant de toute la situation.
Les Défis :
Commentaires des étudiants : « Travailler avec une large équipe de personnes au niveau international, face à un défi européen a été une expérience impressionnante. Même si la barrière de la langue était parfois difficile, nous avons pu nouer de belles relations qui nous seront utiles pour nos futurs parcours professionnels. Et même si les restrictions liées à la pandémie ont limité certains échanges, avec l'aide précieuse de nos superviseurs, nous avons pu avancer. Avec de bonnes relations, vous pouvez aller très loin."
Message clé
Cela a été fait en ayant des conversations et des séances de remue-méninges avec des travailleurs de la santé de différents établissements de santé, des infirmières, des psychologues, des éducateurs et des directeurs d'établissements de santé. Ce qui nous a donné un aperçu impressionnant et intéressant de toute la situation.
Les Défis :
- la nécessité de trouver un moyen plus simple de travailler avec d'autres pays pour surmonter le problème.
- le besoin d'un lieu d'échange où les professionnels de santé peuvent partager leurs préoccupations et s'entraider pour améliorer le système de santé.
Commentaires des étudiants : « Travailler avec une large équipe de personnes au niveau international, face à un défi européen a été une expérience impressionnante. Même si la barrière de la langue était parfois difficile, nous avons pu nouer de belles relations qui nous seront utiles pour nos futurs parcours professionnels. Et même si les restrictions liées à la pandémie ont limité certains échanges, avec l'aide précieuse de nos superviseurs, nous avons pu avancer. Avec de bonnes relations, vous pouvez aller très loin."
Message clé
- Il est important de s'entraider dans la période post-Covid pour fournir les meilleurs soins de santé possible aux gens.
- Nous avons voulu créer un espace où l'offre et la demande en milieu de santé peuvent se rencontrer, des projets innovants des jeunes et des anciennes générations peuvent être mis en place et de nouvelles expériences peuvent être acquises. Le tout sur une seule plateforme facile, et sans risque d'attraper Covid.
L'IMPORTANCE DE LA SÉCURITÉ POUR LA SANTÉ MENTALE DANS LE CADRE DU PROJET DE VILLES INCLUSIVES POUR DES FAMILLES DURABLES.

Le groupe d'étudiants représenté par Marta Akinola, Université des Sciences Appliquées de Rottterdam (Pays Bas) a développé le projet sur le Point 4 de la Déclaration de Venise, concernant les soins de santé : « Organisation de campagnes pour promouvoir des habitudes et des modes de vie sains, en particulier ceux qui visent à prévenir les troubles mentaux et à répondre aux besoins des personnes âgées. , mettant en place la structure nécessaire pour stimuler l'innovation et les relations intergénérationnelles dans les hôpitaux ainsi que l'attention médicale des visiteurs et des touristes.
Pendant une période de quatre mois, les étudiants ont fait des recherches sur
- le lien entre l'itinérance et les problèmes de santé mentale
- des organisations et des prestataires de soins de santé impliqués dans ce groupe cible.
En effet, rien qu'en Europe 700.000 personnes dorment dans la rue chaque nuit. Cela représente une augmentation de 70 % au cours des 10 dernières années (News European Parliament, 2020). Les sans-abri ont des priorités de survie : les problèmes financiers interfèrent souvent avec l'accès aux soins et l'exclusion sociale. Les problèmes économiques et financiers ont énormément et rapidement augmenté pendant la pandémie avec le sans-abrisme comme conséquence ultime.
Itinérance et santé mentale
Selon le Centre européen pour la politique et la recherche en matière de bien-être social (2021), les causes du sans-abrisme sont complexes : de nombreux facteurs différents, structurels, individuels et familiaux, sont cause d'itinérance et contribuent à ce qu'un individu ou une famille devienne sans-abri.
Les étudiants ont décidé de se concentrer sur les sans-abri souffrant de troubles de santé mentale, puisque diverses études leur ont montré qu'une exposition antérieure à un logement défavorisé est systématiquement associée à une moins bonne santé mentale (Singh et al., 2019).
En outre, il a également été documenté (Slockers et al., 2018) qu'il existe une forte prévalence de troubles de santé mentale, tels que l'anxiété, la panique, la dépression et les symptômes psychotiques chez les sans-abri, ceci est lié à un risque accru de suicide. L'itinérance n'est pas seulement causée par des problèmes de santé mentale, mais ce mode de vie ou l'on est exposé à des situations dangereuses et stressantes entraîne le développement de problèmes de santé mentale.
Impact de la pandémie sur les sans-abri :
Pendant la pandémie de COVID, la prise en charge des sans-abri est devenue encore plus importante. Vivre dans la rue signifie qu'il est très difficile pour les sans-abri de se conformer aux règles de Covid, ce qui ajoute un facteur de stress supplémentaire.
Les sans-abri sont plus susceptibles de souffrir d'une forme grave de COVID, ce qui s'ajoute aux multiples maladies somatiques et mentales existantes dont souffrent souvent les sans-abri.
Impact de la pandémie sur les organisations et les prestataires de soins :
Pendant la pandémie, tous les refuges n'étaient pas disponibles pour dépister les nouveaux résidents. Malheureusement, certains ont été contraints de réduire leur capacité à suivre les règles Covid et à pouvoir s'auto-isoler certains résidents.
Cette règle et d'autres entraînent une pression de travail plus élevée pour le personnel (Nicholas et al., 2021).
Les meilleures pratiques
« Au cours de notre voyage, nous avons pu visiter et parler à de nombreuses organisations et initiatives engagées dans le bien-être des sans-abri. Malgré le Covid, nous avons été chaleureusement accueillis, et nous avons pu échanger longuement sur notre sujet et leurs perspectives.
A Marseille, Coco Velten, lieu d'hébergement et un refuge durable pour les personnes sans abri, crée un espace d'autonomisation. Au sein de cette communauté, les sans-abri sont appelés « les voisins ». Ils sont impliqués dans des projets et des activités organisés à Coco Velten. De cette façon, leur estime de soi grandira. La possibilité d'un séjour plus long à Coco Velten apporte un effet secondaire positif : les nouveaux « voisins » sont aidés par les « voisins » qui sont là depuis plus longtemps. Cela apporte une solution indirecte à la pénurie de travailleurs sociaux.
De meme, Nouvelle Aube (Marseille) et Casa dell' Ospitalita (Mestre) travaillent activement avec des professionnels ayant des expériences dans le domaine du sans-abrisme.
Conclusions à ce jour
Au sein de Coco Velten, mais aussi dans des structures comme l'Accueil du jour (Marseille) et la Nouvelle Aube (Marseille), il a été démontré que les experts ayant vécu l'itinérance peuvent jouer un rôle majeur pour aider plus efficacement les sans-abri, en créant sécurité et confiance. Nous avons appris que l'inclusion et un séjour de longue durée pourraient contribuer à créer un lieu de rétablissement sûr. Plusieurs organisations visitées ont confirmé ces faits.
Les défis
Même s'il existe une grande variété d'organisations impliquées dans l'aide aux personnes en difficulté, certains sans-abri décident toujours de ne pas demander d'aide. Malheureusement, les organisations ne peuvent pas toujours garantir la sécurité, car la violence et le vol ont également lieu à l'intérieur des refuges. Cela pourrait signifier que les sans-abri ne se sentent pas en sécurité et ne peuvent pas trouver la paix. Mais le stress qu'ils vivent dans la rue n'est pas beaucoup mieux. Les organisations doivent être en mesure de garantir la sécurité. En raison des déplacements constants et du stress, les sans-abri ne sont pas en mesure de se remettre de leur traumatisme et de se concentrer sur leur avenir.
Etapes suivantes :
En planifiant des conversations approfondies avec les organisations impliquées dans notre groupe cible, nous identifierons les principales causes d'insécurité, au sein des organisations et des refuges. Pour l'une de ces causes, nous utiliserons la méthode de réflexion conceptuelle pour concevoir une solution prototype créative. »
Message clé :
- Les sans-abri devraient avoir un endroit à long terme où ils peuvent se sentir en sécurité et accueillis.
- Un aperçu des meilleures pratiques et des interventions qui contribuent à créer cette sécurité, devraient permettre à de nombreuses organisations dans différentes régions pourront apprendre les unes des autres et créer plus de sécurité.
ENSEMBLE CONTRE L'EXCLUSION SOCIALE - DÉCLARATION DE VENISE POUR LES FAMILLES VULNÉRABLES

Présentation des étudiants de l'Université des Sciences Appliquées de Rotterdam : Frances Jüttner, Lotte van der Strate, Sam van Maurik et Femke Huijsse.
Leur projet est centré sur les femmes migrantes, elles en ont rencontré beaucoup au cours de leurs recherches. Sans leur ouverture d'esprit et leur volonté de contribuer et d'entamer le dialogue, cette recherche ne serait pas le succès qu'elle connaît actuellement. Les étudiants ont abordé l'importance des problèmes auxquels les femmes migrantes sont confrontées aujourd'hui dans une vie sociale restreinte par le COVID-19.
Certes, les problèmes auxquels ces femmes sont confrontées ne sont pas nouveaux, leurs problèmes existent depuis aussi longtemps qu'on s'en souvienne. Avec l'augmentation mondiale du taux de migration, il s'agit d'un problème qui ne fera que s'aggraver dans les années à venir.
C'est une question complexe et un grand défi à gérer pour les pays. Que peuvent faire les pays, les régions et les municipalités pour inclure les femmes migrantes dans la société ?
Ils ont décidé de se concentrer sur les femmes qui ont un logement et qui sont au début de leur processus d'intégration.
Les découvertes les plus importantes au cours de leurs recherches :
- Les femmes migrantes sont confrontées à l'exclusion sociale ;
- Le nombre de femmes célibataires augmente rapidement, auparavant le problème de la migration concernait principalement les hommes, maintenant il concerne de plus en plus les femmes célibataires ;
- Ces femmes se déplacent en petits groupes avec des personnes partageant les mêmes idées, créant une bulle ;
- Faible statut socio-économique ;
- Les nombreuses tâches liées à la maternité et a un travail, ne laissent pas de temps pour les soins personnels ;
- Les besoins des enfants passent toujours avant les leurs, c'est ce qui les guide dans tout ce qu'elles font;
- La plus grande partie de ce groupe devient passive et accepte sa situation telle qu'elle est ;
- Le manque de confiance en soi et le fait de ne pas pouvoir parler la langue sont les deux principaux facteurs qui empêchent ce groupe d'avancer.
Dans une situation idéale, chaque citoyen a des chances égales et tous les citoyens sont valorisés et considérés comme égaux.
En réalité, il est difficile pour les femmes migrantes d'avoir les mêmes opportunités et chances dans la vie et la société que les résidentes autochtones. Les mères migrantes doivent travailler deux fois plus dur pour revendiquer leur place dans la société. Elles doivent d'abord s'adapter à une nouvelle culture, elles sont également susceptibles de devoir faire face à la perte d'un etre cher et au chagrin, sans compter qu'elles doivent également apprendre la langue, trouver un nouvel emploi et créer un nouveau réseau social. Comme on peut l'imaginer, il s'agit d'une position difficile à quitter.
Alors, de quoi ces femmes ont-elles besoin pour avancer ?
- Apprendre la langue;
- Être habilitée ;
- Être valorisée par la société;
- Contribuer à la vie sociale
- Sortir de leur bulle et parler à des personnes différentes ;
- Ouvrir leur esprit dans une matière culturelle et créative.
On observe que la représentation de la femme migrante varie selon la société. L'étiquette « migrante » ne couvre pas les actions extraordinaires que ces femmes entreprennent dans leur vie quotidienne. Ces femmes sont des mères, des chefs de famille, des gardiennes, avec exactement les mêmes rires et larmes que n'importe quelle autre femme dans le monde.
Les qualités et les compétences que possèdent ces femmes ne sont pas toujours valorisées ni perçues par les sociétés et les gouvernements en ce moment. Dans leur groupe de recherche, les étudiants croient qu'en commençant à reconnaître ces qualités et compétences, ces femmes pourraient contribuer davantage à la vie de la société.
Ils souhaitaient entamer une conversation et examiner les similitudes au lieu de se concentrer sur les différences.
Message clé :
"De nos jours, les familles sont confrontées à des défis quotidiens et il est fondamental de leur créer un environnement sûr où vivre. Les cinq piliers définis sont la petite enfance, la parentalité, l'autonomisation des jeunes, la retraite et la citoyenneté. Ces piliers sont d'une importance primordiale, puisque tout le monde va les vivre. Ainsi, les pays devraient fournir le soutien adéquat à chacun, afin de permettre aux citoyens de passer ces phases de la meilleure façon possible".